Préparer le pays pour réussir

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J’ai la profonde conviction que, pour le Québec, l’indépendance est plus nécessaire que jamais. Le projet de pays n’appartient pas à une autre époque, il n’est pas le rêve d’une seule génération. Le désir qu’a un peuple d’avoir son propre pays n’est pas une mode. Il n’y a pas plus légitime aspiration d’un peuple que celle de se réaliser et de s’épanouir grâce à l’espace démocratique que confère le statut de pays. Toute autre forme d’état entraîne un assujettissement à des intérêts et des valeurs qui ne visent pas le bénéfice spécifique des citoyens et des compatriotes.

Avoir un pays est plus important que jamais. Un pays, ce n’est pas un repli sur soi. C’est une base pour se lancer vers le monde. C’est pourquoi, lors des prochaines élections, je souhaite obtenir le mandat de réaliser concrètement l’indépendance du Québec.

C’est maintenant qu’il faut rappeler que le projet de faire du Québec un pays est porteur. La réalisation d’un tel projet permettra à notre nation de huit millions de personnes d’effectuer ses propres choix, sans demander la permission à personne, dans les domaines du développement économique, du progrès social et de l’identité culturelle. Le projet de pays permettra de faire entendre la voix de notre nation dans le monde et de la faire valoir en vertu de ses intérêts et de ses valeurs. Il importe ainsi, et plus que jamais, de faire connaître et d’insister sur les avantages concrets de l’indépendance. Le projet de pays doit aujourd’hui répondre aux préoccupations quotidiennes de tous les Québécois : des jeunes, des jeunes familles, des Québécois d’adoption, des Premières Nations, des entrepreneurs et des citoyens des régions. Le projet doit également répondre à ceux qui comptent sur l’État pour bénéficier de l’égalité des chances, ce que le Parti Québécois a toujours encouragé, comme le démontre les démarches précédentes des fondateurs et des bâtisseurs de notre parti.

Dans cette perspective, la promotion de l’indépendance ne doit plus être traitée comme un enjeu distinct de l’action quotidienne du Parti Québécois, mais doit servir de grille d’analyse dans l’évaluation de l’ensemble des politiques de l’État du Québec. Nous devons être cohérents. L’indépendance n’est surtout pas une date sur un calendrier, comme nos adversaires politiques tentent de nous le faire croire afin de nous distraire des avantages, des bienfaits et des bénéfices d’être un pays. L’indépendance, c’est une réalité à construire, une pratique à adopter. Ainsi, les ressources financières et humaines du Parti Québécois - de même que l’action de son aile parlementaire - doivent être tournées vers la promotion de l’indépendance.

À cette fin, il sera utile de se doter d’un puissant instrument de recherche et de réflexion sur l’indépendance du Québec qui s’intéressera aux questions de contenu, de communication et d’organisation. De telles recherches et analyses porteront sur les multiples dimensions du projet de pays, et en particulier sur la souveraineté alimentaire, culturelle, fiscale, internationale et territoriale. Les aspects économiques du projet d’indépendance feront l’objet d’une attention particulière, notamment les questions concernant les revenus que pourra tirer un Québec indépendant de la gestion de la Voie maritime du Saint-Laurent ou de la maîtrise des communications sur son territoire. Elles porteront également sur la péréquation et les autres instruments qui entrainent la dépendance économique du Québec. Elles porteront sur la définition du pays, par l’élaboration d’une Constitution québécoise provisoire et sur les modalités d’établissement et de fonctionnement d’une Commission spéciale chargée de rédiger la Constitution d’une République québécoise indépendante, de langue française et laïque.

Le Parti que je veux diriger travaillera également de concert avec les autres partis et mouvements politiques qui désirent aussi faire du Québec un pays. Je compte en outre engager un véritable dialogue avec la société civile, ainsi qu’avec l’ensemble des Québécois et des Québécoises sur le thème de l’indépendance nationale Québec.

Cette proposition doit être mise en oeuvre dès l’élection du nouveau chef du Parti Québécois. En ma qualité de futur chef du Parti Québécois, je m’engage à :

institutInitier la création d’un Institut québécois de recherche appliquée sur l’indépendance dont le mandat sera d’effectuer des études, visant à démontrer les avantages concrets de l’indépendance, à identifier les manques à gagner par rapport au régime canadien, à identifier les compétences fédérales qui ralentissent ou désavantagent le Québec dans la fédération (CRTC, gestion de la voie maritime et des chemins de fer, paradis fiscaux, traités internationaux d’hier et de demain, etc.) et à cerner les gestes devant conduire à l’indépendance du Québec ;
dialogue
Entreprendre un dialogue avec l’ensemble des partis, mouvements politiques et organisations de la société civile visant à élaborer les éléments d’une stratégie commune et mettre en œuvre une campagne immédiate et permanente du Parti Québécois et de l’Opposition officielle en faveur de l’indépendance.
processus
Définir, au terme des travaux de recherche et de réflexion et avant la prochaine élection générale, la démarche visant à conduire le Québec à l’indépendance nationale.

… AVEC LE PARTI QUÉBÉCOIS

Le Parti Québécois a été, est et devra demeurer, le navire amiral du combat pour faire du Québec un pays. Il doit partir à la rencontre des Québécois, renouer avec leurs priorités et démontrer, mieux qu’auparavant, pourquoi et comment l’indépendance demeure le meilleur projet politique pour répondre à leurs aspirations.

Je saurai faire preuve de leadership et de vision pour réussir. Réussir pour que toute la collectivité s’enrichisse et que nous nous donnions les moyens pour poursuivre le développement de notre société distincte dont cette solidarité qui nous caractérise autant dans notre histoire que dans notre avenir.

Depuis des décennies, nos adversaires politiques nous disent que nous ne sommes pas assez riches pour être indépendants, que nous dépendons du gouvernement fédéral, de ses transferts fiscaux et de sa péréquation. Notre objectif sera de prouver le contraire.

Nous, les Québécois, n’avons besoin que de nos talents, nos énergies et notre territoire pour mettre à profit toutes nos compétences pour réussir dans notre pays.

 

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