Accusation de fraude et de corruption contre SNC-LAVALLIN

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Le ministre Jacques Daoust a franchi la limite du judiciaire

Québec, le 20 février 2015 – Le député de Lac-Saint-Jean et porte-parole de l’opposition officielle en matière de justice, Alexandre Cloutier, ainsi que le député de Saint-Jérôme et porte-parole en matière d’économie, d’entrepreneuriat, de PME et d’exportations, Pierre Karl Péladeau, demandent au ministre de l’Économie, Jacques Daoust, de ne pas s’immiscer dans le processus judiciaire concernant SNC-Lavalin.

« Par ses propos, Jacques Daoust a dépassé la limite; il n’a pas à diriger la police ou le procureur général. Il y a une différence entre le remboursement des sommes avec le projet de loi 26 et les accusations criminelles déposées hier pour fraude et corruption. Le projet de loi 26 permet aux firmes de régler au civil, alors que des accusations criminelles sont beaucoup plus graves; le ministre le sait très bien! », a soutenu Alexandre Cloutier.

« Le ministre Daoust, en disant que la loi doit être à deux vitesses, envoie un message très lourd de conséquences. C’est inacceptable qu’il laisse sous-entendre qu’une entreprise devrait pouvoir s’acheter une quittance totale au civil et s’épargner les poursuites criminelles. Si des actes criminels ont été commis, des accusations doivent être déposées. Nous rappelons à Jacques Daoust qu’il s’agit là de la prérogative du procureur général. Le ministre doit s’expliquer immédiatement », a ajouté le député de Lac-Saint-Jean.

« Jacques Daoust, plutôt que de commenter le travail des procureurs et de la police, devrait se concentrer sur ce qu’il fera pour soutenir les activités du siège social de SNC-Lavalin et ses 5000 employés », a conclu Pierre Karl Péladeau.